LES GRANDES QUESTIONS > Les interventions > Les mauvaises interventions
Certaines interventions de chirurgie esthétique sont inefficaces. Cela n’empêche pas certains praticiens de les réaliser, croyant ou voulant faire croire à leurs patients qu’elles régleront les problèmes pour lesquels ils viennent consulter.
La chirurgie des organes génitaux masculins est sûrement l’une de ces opérations. Certains hommes considèrent qu’ils ont un pénis dont la taille est insuffisante. Lorsqu’on fait une étude auprès d’eux, on se rend compte que leurs mensurations sont strictement normales. En réalité, leur souhait est probablement d’en augmenter la taille pour des raisons qui, en général, n’appartiennent qu’à eux. Elles entraînent souvent un réel complexe, et la nécessité incontestable de venir à bout de ce mal-être.
Pour un chirurgien, il ne s’agit pas de dire au patient qu’il n’y a pas de justification à sa demande, mais que les solutions qu’on lui propose ne sont pas en mesure de régler son problème.
Ces interventions inefficaces sont en outre susceptibles d’entraîner de véritables dysfonctionnements fonctionnels (impuissance), alors qu’il ne souffrait, auparavant, que de troubles psychologiques.
Les deux interventions proposées en termes de chirurgie des organes génitaux sont d’une part, l’injection de graisse pour augmenter le diamètre du pénis, et d’autre part la section du ligament suspenseur de la verge, supposé en augmenter la longueur « au repos ». Ces techniques sont fort contestables, car la graisse injectée sous la peau du pénis se résorbe en grande quantité, pour ne pas dire en totalité, et crée, à certains endroits, des nodules fibreux. La section du ligament suspenseur n’a d’autre effet, quant à elle, que de changer l’orientation du sexe, sans en augmenter véritablement la longueur.
La quasi-totalité des bons chirurgiens plasticiens, mais surtout des chirurgiens urologues considèrent que ces interventions sont inefficaces et dangereuses . Leur exploitation est indigne de spécialistes sérieux. N’y a-t-il pas, même, une certaine perversion à les réaliser ? Contentons-nous de constater que ceux qui réalisent principalement ces interventions sont des femmes, des homosexuels avérés, ou plus fréquemment refoulés, avec un besoin particulier de manipuler le sexe des hommes. On retombe sur le pourquoi du choix de cette pratique, qui ne se fait pas par hasard, et surtout pas pour un motif chirurgical proprement dit.
En dehors des interventions particulièrement douteuses sur le sexe de l’homme, il existe quantités de techniques de chirurgie esthétique qui n’apportent pas, elles non plus, de résultats satisfaisants. Les techniques d’endoscopie, pour limiter soi-disant les incisions réalisées dans les liftings, sont des moyens commerciaux pour convaincre les patients qu’on opérera sans incisions, donc sans cicatrices. Le principe du lifting est de réadapter la peau du visage en enlevant l’excédent apparu au fil des années. L’utilisation d’un tube pour s’introduire sous la peau afin de réaliser des points de traction ne règle rien. D’une part ces points, un jour ou l’autre, se résorbent, mais surtout, l’excédent cutané reste toujours en place. Dans le meilleur des cas, on obtient une amélioration minime et passagère de l’aspect du visage.